• Bon voyage mon gros Buzz

    Bon voyage mon gros...


    Été 1997, en vacances à St Trop (hé oui.... j'en suis pas fier!), une petite boule de poils entre dans ma vie. Un beau Boxer qui ressemble à un berger allemand avec le regard de Rantanplan.

    Cette boule de poils se fait baptiser Buzz... Mon gros Buzz en honneur à Buzz l'éclair et non au pétard comme tout le monde se plaisait à croire!

    Et voilà que je l'impose durant un temps à mes parents et à ma sœur, ma vie étant incompatible avec le bonheur d'un chien... Il devient un compagnon vigneron à mon père, il devient un vecteur de roulage de pelles pour ma sœur, qui prend un certain plaisir à aller le promener pour rejoindre celui qui est devenu mon beauf...

    Puis voilà qu'il vient me réchauffer dans ma Sibérie, son sang Husky s'en donne à cœur joie, il se couvre d'une fourrure exceptionnelle et se régale de galoper dans la poudreuse... C'est une montagne de muscles, vif, endurant et courageux!


    Bon voyage mon gros Buzz

     


    Ensuite la culpabilité de le laisser enfermer des journées entières à cause du boulot, il ne me croisait que pour ces deux ballades quotidiennes car je bossais le jour et gardienais la nuit..... Pauvre Buzz, il ne m'en a apparemment jamais voulu!

    14 ans de vie commune, 14 ans qu'il m'a donné l'amour le plus pur et sincère qu'il existe... Oui je sais ce n'est qu'un chien, pour moi c'est Buzz, mon pote, mon frère, mon colloc, ma bouillotte d'âme... Quand j'allais pas bien, quand vous n'alliez pas bien, il venait et vous posait sa tête sur votre genoux, vous regardait avec tant empathie... Ce chien, tout le monde l'aimait car il aimait tout le monde, belle leçon!!

    Leishmaniose, deux ou trois voitures, au moins deux empoisonnements, des jours de vagabondage amoureux, la fourrière, rien n'est arrivé à le faire succomber, il était vraiment accroché à la vie...

    L'âge et ses mauvaises aventures l'on rendu faible mais il se promène encore plus ou moins longtemps, 11 janvier 2010 trop faible, ses pâtes arrières si puissantes sont devenues si faibles, je suis obligé de le soutenir pour qu'il boive... Un gros câlin et je lui dis qu'il peut partir en paix, qu'il a été un super chien, qu'il peut me laisser et s'envoller...

    12 janvier il ne tient quasiment plus debout, la décision est prise, je vais l'aider à partir, il le sent...

    Vingt seconde après l'injection, un quart d'heure après le dernier câlin, Buzzou s'éteint dans mes bras... Putain que c'est dur, que ça fait mal... Mais il est mieux où il est et de toute façon tant qu'il est dans notre cœur il n'est pas vraiment mort...

     

    Il repose sur le terrain de mes parents, je l'ai enterré, on était que tous les deux... Je m'en souviendrai toute ma vie, je ne t'oublierai pas mon gros, mon Buzzou à moi... T'es toujours mon chien mais un peu plus loin...